La révolution du Jasmin n’a pas fini de faire parler d’elle.
Considérée comme un évènement précurseur dans les pays arabes, la révolution tunisienne, également appelée révolution du jasmin n’a pas encore fini de faire parler d’elle. Alors que l’immolation par le feu d’un marchand ambulant a entraîné la chute du règne de Zine el-Abidine Ben Ali, on ne peut pas dire que le peuple tunisien se soit déjà relevé. Certes, le pays tourne petit à petit la page, mais un effort de longue haleine attend les différentes institutions pour reconstruire le pays et mettre en place un régime neutre et accepté par tous. Soutenu par la communauté internationale, le Gouvernement en place semble faire l’unanimité sur place avec Mohammed Ghannouchi comme premier ministre. Celui-ci a appelé la population à reprendre ses activités le plus normalement possible et son appel a été entendu. La quasi-totalité des proches de l’ancien président Ben Ali sont en tout cas écartés de ce gouvernement. D’ailleurs, l’opération de purge ne se limite pas aux principales institutions. 24 gouverneurs ont été destitués au profit de personnalités plus neutres. On raconte aussi qu’une liste serait en préparation pour assainir le corps diplomatique. Du côté de la population, l’heure est maintenant à la construction d’une ère nouvelle. Si Ben Ali incarnait le viol des droits de l’homme, le chômage, la répression de la liberté d’expression, la censure … etc., la jeunesse tunisienne aspire actuellement à plus de liberté, un meilleur niveau de vie et du travail pour les jeunes diplômés.
D’ailleurs, le nouveau gouvernement veut montrer au reste du monde que la page de la dictature est bel et bien tournée. Plusieurs mesures ont par exemple été prises pour mieux respecter les droits fondamentaux de l’homme. Le cas de la Tunisie inspire en tout cas de nombreuses autres populations arabes oppressées. Dans ce sens, l’Égypte n’a pas tardé à se soulever par la voie des rues.