Lorsque l’on bivouaque, peu importe le climat, bien dormir après une journée éprouvante est l’assurance d’être en forme aussi bien physiquement que mentalement pour repartir le lendemain. C’est en effet le sac de couchage qui est l’équipement garantissant à tout randonneur une nuit aussi chaude que confortable. Cela dit, son choix ne doit en aucun cas se faire à la légère, d’autant que l’on doit y passer plus d’un tiers de son temps, voire plus. Dans ce qui suit, faisons un tour d’horizon des différents critères sur lesquels choisir un sac de couchage.
Randonnée : l’importance du sac de couchage
Avant que l’on ne s’attarde sur les principaux critères de choix, il importe de faire un point sur l’importance du sac de couchage, l’un des équipements de randonnée sur lesquels on ne doit surtout pas faire l’impasse. Cet équipement qui est composé généralement d’une capuche, d’une collerette, d’une foot box, d’un sac de rangement et de plusieurs poches apporte aux randonneurs chaleur et confort tout en leur permettant de passer une nuit à la hauteur de leurs espérances. Autrement dit, il permet de leur procurer des conditions optimales afin de les aider à se remettre d’une journée éprouvante de marche. Choisi judicieusement, un sac de couchage fait office de barrière contre le froid de façon à mettre les randonneurs à l’abri de l’hypothermie dont les conséquences pourraient être désastreuses.
Choisir son sac de couchage en fonction de la température
Chaque sac de couchage dispose de caractéristiques qui lui sont propres et auxquelles il faut être très attentif. Celle qui est la plus importante est sans doute la température de confort. La norme EN 13537 qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2005, définit 3 degrés de températures par lesquels sont identifiés tous les sacs de couchage :
- La température confort : la température à laquelle on peut dormir confortablement et de façon décontractée, sans ressentir aucun froid.
- La température limite confort : la température à laquelle on doit dormir en position fœtale pour ne pas avoir froid.
- La température extrême : la température à partir de laquelle on risque de sombrer dans l’hypothermie, même en position fœtale.
Au moment où l’on choisit son sac de couchage, on doit surtout se fier à la température confort si l’on est du genre frileux, ou à la température limite confort si l’on est considéré comme un dormeur non-frileux. Ce sont ces deux degrés qui donnent une idée de la gamme thermique du sac de couchage. En aucun cas, on ne doit prendre comme référence la température extrême, bien que celle-ci indique la température où le risque d’hypothermie est avéré.
Soulignons qu’à lui seul, le sac de couchage ne procurera pas toute la chaleur dont un randonneur a besoin pour dormir confortablement la nuit. Un bon matelas, une tente adéquate, les vêtements, le métabolisme de chacun, les conditions climatiques… sont autant de facteurs à considérer. Toutefois, suivant les températures prévues, privilégiez un sac de couchage léger, un sac de couchage « grand froid », un sac momie, etc.
Le garnissage de votre duvet
Le garnissage est aussi l’un des critères à prendre en compte lorsque l’on choisit un sac de couchage, c’est-à-dire la matière contenue à l’intérieur de l’équipement. Selon l’aventure que l’on prépare et l’environnement dans lequel on évoluera, il contribue bien sûr à l’apport de chaleur et bien sûr au confort. En général, on a le choix entre les sacs de couchage en duvet naturel (oie grise, oie blanche, canard…) et ceux en matière synthétique en fibre de plastique.
Les sacs de couchage en duvet naturel sont réputés pour être à la fois légers, compressibles, très respirants et isolants. Ils offrent une excellente performance thermique pour un poids souvent moindre. Leur bémol réside dans sa faible résistance à l’humidité, ce qui veut dire qu’ils perdent en capacité en milieu humide.
Quant aux sacs de couchage en fibres synthétiques, ils ont pour avantage d’être hydrophobes, contrairement à leurs homologues en duvet naturel. Ils ne craignent pas l’humidité du fait de la présence des fibres synthétiques qui absorbent peu l’eau. Ces sacs de couchage sont donc préconisés lors des sorties dans des endroits où l’on doit se protéger de l’humidité. Par ailleurs, ils sont faciles à entretenir et peuvent sécher rapidement. Les sacs de couchage synthétiques passent sans aucun souci à la machine à laver et sécheront en seulement quelques heures. Un autre avantage est leur coût qui est nettement inférieur à celui des sacs de couchage en duvet. Cependant, ils sont souvent lourds et encore loin d’égaler le pouvoir d’isolation thermique d’un duvet naturel. Ainsi, lorsqu’il s’agit de se tenir au chaud par temps sec, il vaut mieux orienter son choix vers les sacs de couchage en duvet.
Le poids du sac de couchage
Bien que ce détail puisse paraître anodin, on ne doit surtout pas le négliger. Un sac de couchage trop lourd augmentera inutilement le poids du paquetage durant la randonnée et pourra par conséquent fatiguer rapidement le randonneur. Le garnissage est l’un des facteurs définissant son poids. Au moment de choisir son sac de couchage, il faut surtout éviter de penser que plus le garnissage est lourd, plus l’équipement est chaud. Bien sûr, seul le degré de température indiqué sur le sac de couchage indique le degré de chaleur qu’il apportera. Dans ce cas, avant de faire un choix, il faut prendre le temps de comparer tous les sacs offrant le même degré de température afin d’identifier celui qui est le plus léger.
La forme affecte elle aussi le poids d’un sac de couchage. Les modèles « momie » (en forme de sarcophage) se révèlent avantageux en termes de poids. Aussi fins que serrés et proposant une capuche que l’on peut resserrer pour éviter les déperditions thermiques, ils offrent une meilleure performance thermique tout en restant légers. Autrement dit, ils sont beaucoup plus légers que leurs homologues semi-rectangulaires et rectangulaires, lesquels offrent en revanche plus d’espaces et de conforts.
Pour quelle taille opter ?
Bien évidemment, l’idéal est de privilégier les sacs de couchage conformes à sa taille et ne pas faire l’erreur de penser qu’un sac plus grand sera synonyme de confort accru. L’idéal est de choisir un modèle qui épouse parfaitement la forme du corps pour éviter les courants d’air. Les sacs momie sont ceux qui répondent au mieux ce critère du fait qu’ils sont plus larges aux épaules qu’aux pieds.