L’Elysée est disposé à négocier.
Le 16 septembre 2010, à 2h du matin, cinq Français (travaillant pour Areva et Satom), un Togolais et un Malgache sont enlevés à Arlit, à près de mille kilomètres de Niamey au Niger. Situé dans le Nord-Ouest du pays, cette région est hautement risquée du fait de sa situation entre l’Algérie et le Mali. Les observateurs internationaux ont immédiatement attribué cette prise d’otage à Aqmi ou Al Qaïda au Maghreb Islamique. Les membres n’ont pas tardé à se manifester. Ils ont envoyé une cassette à la chaîne Al-Jazira pour revendiquer la prise d’otage, mais n’ont pas précisé leurs revendications. Ce groupe s’en prend particulièrement aux occidentaux pour demander des rançons très élevées en sachant que les pays occidentaux n’abandonnent jamais leurs ressortissants. Les otages se trouveraient actuellement dans les zones montagneuses du Timétrine.
L’annonce de cette nouvelle a évidemment mis l’Elysée sur le pied de guerre même si les revendications des preneurs d’otages ne sont pas encore connues. Hervé Morin, le Ministre de la défense, se montre confiant et dit avoir espoir. Il soutient toutefois que les discussions sont toujours délicates dans de telles situations. La complexité de la situation résulte surtout du nombre élevé de combattants d’Al Qaïda dans cette zone. Il y en aurait près de 500. Leur détermination est d’ailleurs impressionnante puisque les preneurs d’otages ont réussi à déjouer les barrages et autres dispositifs de sécurité du site où logeaient les otages. La France est en tout cas disposée à discuter avec les ravisseurs pour sauver la vie de ses ressortissants. Ce type de rapt se solde d’habitude, soit par le paiement d’une rançon très élevée soit par l’exécution des otages. Espérons alors que les discussions aboutissent sur le premier scenario.